Tuesday, 24 August 2010

Mauritius: kidnapped to "cure" their homosexuality

An enlargeable basic map of MauritiusImage via WikipediaSource: Tetu

Translation by F Young

Introduction by Nicholas Ritter of Collectif Arc-en-Ciel:

Although LGBT issues are evolving in the right direction in Mauritius, it takes time. Mauritius is a VERY conservative country and also VERY religious. Therefore parents who learn that their child is gay rarely accept it and act sometime like barbarians.... Thanks to the courage of those girls and the media support this strory finished with a happy end. Thanks God we are still in a democracy even if sometime its smell like banana....


By Habi Bangré

Some families arrange the kidnapping of their own child to put an end to homosexual love. A practice that the Collectif Arc-en-Ciel fights on the spot as best it can.

On June 6, Shalima’s life was radically changed. The 20-year-old Mauritian was violently abducted right before her friend’s eyes and confined for over a week in her parents’ house. "My loved ones never accepted my sexual orientation, and by abducting me, they quite simply wanted to take me away from the woman I love," said Shalima to local newspaper KotZot News.

In the Indian Ocean island of Mauritius, sodomy is prohibited and society is intolerant of gay and lesbian relationships. "We've already had a case where a young girl was abducted on the beach by her parents and confined in the same way [as Shalima], or where a young girl was locked up in a psychiatric hospital and physically threatened by her family. But for every one who has the courage to testify, how many cases are kept quiet?” asks Nathalie Ahnee, President of the Collectif Arc-en-Ciel (“rainbow collective”) local association.

The police are not always cooperative. In the case of Shalima, "the police refused to take the complaint of her friend who had witnessed the abduction (...) arguing that there was nothing to prosecute, even trying to discourage and upset this young woman," said Nathalie Ahnee. Then, they did not take it up as a case of someone having been kidnapped and being held, disregarding the notion of "failure to assist a person in danger" and claiming that the parents had the right to act this way as they were her parents."


Alerted by Radio One and Shalima’s friends, the Collectif Arc-en-Ciel took over the case. "We asked our legal advisor to intervene on local radio to show the public the illegal nature of such an act, and the repercussions associated with it. We had to wait until the show aired and high-ranking officials listened to it and heard all the information and Shalima’s recorded testimony before things started to move; the police went to Shalima’s parents, interviewed her father and her brother, and found and questioned Shalima, all in less than two hours. We resolve these situations every time through a big media campaign."

Shalima, along with her companion, is now very fragile. The repercussions of the abduction. Will she file a complaint? Nothing is less certain. "It’s not that easy to make a complaint against one’s parents,” observes Nathalie Ahnee. “Complaining means also confessing one’s homosexuality, which is still very difficult.

Moreover, we can’t say that the attitude of the police encourages someone to enforce their rights." And the associations must be content to provide moral and legal support; they are not allowed to bring proceedings or to be a civil party.

Ile Maurice: kidnappées pour «guérir» leur homosexualité

Par Habibou Bangré

Certaines familles organisent l'enlèvement de leur propre enfant pour mettre un terme à ses amours homosexuelles. Une pratique que combat tant bien que mal, sur place, le Collectif Arc-en-Ciel.

Le 6 juin, la vie de Shalima a basculé. Cette Mauricienne de 20 ans a été violemment enlevée sous les yeux d'une amie et séquestrée pendant plus d’une semaine dans la maison de ses parents. «Mes proches n’ont jamais accepté mon orientation sexuelle et en m'enlevant, ils ont voulu tout bonnement m'éloigner de la femme que j'aime», a confié Shalima au journal local KotZot News.

A Maurice, île de l'océan Indien, la sodomie est interdite et la société tolère mal les relations gays et lesbiennes.

 «Nous avons déjà  eu le cas d'une jeune fille enlevée sur la plage par ses parents et séquestrée de la même manière (que Shalima), ou celui d’une jeune fille enfermée à l’hôpital psychiatrique et menacée physiquement par sa famille. Mais pour ceux et celles qui ont le courage de témoigner, combien de cas sont passés sous silence?» s’interroge Nathalie Ahnee, présidente de l’association locale Collectif Arc-en-Ciel.
Du bruit à la radio

La police ne se montre pas toujours coopérative. Dans le cas de Shalima, «des policiers ont refusé de prendre la plainte de son amie qui avait assisté à l’enlèvement (…) arguant qu’il n’y avait pas de quoi poursuivre, essayant même de décourager et d’impressionner cette jeune femme, explique Nathalie Ahnee. Ensuite, ils n’ont pas pris cas du fait qu’une personne avait été enlevée et était séquestrée, faisant fi de la notion de "non assistance à personne en danger" et prétextant que les parents avaient le droit d’agir de cette façon puisqu’ils étaient les parents.»

Alerté par des amis de Shalima et Radio One, le Collectif Arc-en-Ciel a donc pris le relais. «Nous avons demandé à notre avocat conseil d’intervenir à la radio locale afin de montrer au grand public le caractère illégal d’un tel acte et les conséquences encourues. Il a fallu attendre que l’émission ait lieu, que des hauts gradés l’écoutent et entendent tous les renseignements et le témoignage enregistré de Shalima pour que les choses bougent: les policiers ont été chez les parents de Shalima, ont interrogé son père et son frère, l’ont retrouvée et interrogée, le tout en moins de 2h. A chaque fois, nous arrivons à résoudre ces situations grâce à un gros battage médiatique.»

Difficile de porter plainte

Shalima, de même que sa compagne, est aujourd'hui très fragile. Le contrecoup du rapt. Portera-t-elle plainte? Rien n’est moins sûr: «Il n’est pas évident de porter plainte contre ses parents, observe Nathalie Ahnee. Porter plainte signifie aussi avouer son homosexualité, ce qui est encore très difficile. De plus, on ne peut pas dire que l’attitude de la police incite à faire respecter ses droits.» Et les associations doivent se contenter d’apporter un soutien moral et juridique: elles ne sont pas autorisées à ester en justice ou à se porter partie civile.

Enhanced by Zemanta

2 comments:

Related Posts with Thumbnails